L’énergie est un aspect fondamental du développement durable.
La politique énergétique actuelle nous conduit à épuiser rapidement les énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon) et multiplier les déchets nucléaires de manière incontrôlable, mais aussi à aggraver l’effet de serre et la pollution atmosphérique.
Les énergies fossiles, une ressource limitée. Des énergies fossiles pour combien de temps ?
Même si le rythme de production se maintenait à son niveau actuel, les réserves prouvées de pétrole de la plupart des régions du monde seraient épuisées en 2020.
Seul à cette époque, le Moyen Orient disposerait encore de réserves « probables ».
Bien avant la pénurie, c’est la raréfaction des sources d’approvisionnement d’énergies fossiles qui risque d’engendrer des conflits entre les pays.
La disparité des consommations d’énergie entre Nord et Sud.
Les inégalités devant la consommation d’énergie sont énormes entre pays du Nord et du Sud. Le tiers de la population mondiale, vivant dans les pays riches, consomme les deux tiers des ressources énergétiques. Ici on gaspille, là-bas il faut parfois faire des kilomètres pour aller chercher du bois.
Le risque nucléaire
Le risque zéro n’existe pas et un accident nucléaire rendrait une région inhabitable pour des milliers d’années : Fukushima et Tchernobyl restent dangereuses dans un rayon de 200 km.
Les déchets à vie courte (quelques années) représentent 90% du volume total, ce qui signifie que 10% resteront dangereux durant mille à cent mille ans. EDF produit actuellement 1100 tonnes de combustible irradié par an.
Les pollutions dues aux énergies fossiles, l’effet de serre additionnel et le changement climatique.
La combustion des énergies fossiles produit, entre autres, du CO2, gaz qui contribue majoritairement à l’effet de serre additionnel qui menace le climat.
L’effet de serre est le mécanisme de l’atmosphère terrestre qui retient une partie de l’énergie rayonnée par le sol et les océans vers l’espace. Les principaux gaz à effet de serre sont, par ordre d’importance, le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4), les CFC, les oxydes d’azote (NOx) et l’ozone. Le réchauffement peut déplacer globalement la carte des climats vers le Nord, accentuer les épisodes violents (sécheresses, cyclones) partout dans le monde, faire augmenter le niveau des mers…
Rapportée à l’ensemble des humains, la quantité de CO2 que chacun peut émettre sans changer le climat est d’environ 600 kg par an et par habitant. Un Français en émet actuellement sept tonnes, un Bangladais 60 kg…
La pollution de l’air et la santé
La combustion des énergies fossiles produit différents gaz et particules toxiques :
le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes d’azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO), les poussières, les hydrocarbures imbr¹lés et les composés organiques volatils (COV).
L’ozone (O3) se fabrique ensuite dans l’atmosphère polluée des villes à la faveur d’un temps ensoleillé. Ces polluants provoquent ou aggravent les problèmes des voies respiratoires.
Ils sont aussi responsables des pluies acides. Les centrales nucléaires et les sites de traitement des déchets rejettent, en fonctionnement normal, des quantités non négligeables de radio-éléments dans leur environnement.
La consommation mondiale d’énergie peut doubler en 50 ans : assurer cette consommation engendrerait une dissémination de la technologie nucléaire civile, épuiserait les réserves d’énergies fossiles et ferait augmenter l’effet de serre avec des conséquences insoutenables. Même si l’on développe d’autres sources d’énergie, celles-ci ne pourront suffire à satisfaire une consommation qui s’accroît : la maîtrise de l’énergie est indispensable pour stabiliser la demande mondiale.